n° 21 - Petit lexique oublié du cheval
Avantage : Il s'agit de l'ancien nom pour désigner le montoir. Au XVIIe s., les cavaliers utilisaient des avantages - bornes de pierre ou montoirs en bois - pour se mettre en selle.
Brondeler : ce verbe signifiait
hennir au XIIe s.
Botoyer : verbe qui désigne l'action de chausser des bottes au XIIIe s.
Beau voleur : se dit d'un cheval qui a une belle et énergique apparence mais qui manque d’énergie et d'entrain au début du XVIIIe s.
Casser la noisette : au XVIIIe s., il s'agit d'un cheval qui joue avec son mors ; au XIXe s., l'expression s'applique aux chevaux qui claquent des lèvres.
Chauvir : ce verbe indique, pour
un équidé, le fait de dresser les oreilles au XIIIe s.
Faire les petits popismes : au XVIe s., l'expression désigne le fait de travailler un cheval avec élégance, d'exposer devant autrui son talent d’écuyer mais aussi de faire le fanfaron à cheval ; un popisme était également la caresse faite au cheval
Fourmillon à gayets : c'est, dans l'argot des voleurs du XIXe s., le marché aux chevaux.
Hédart : se
dit d’un cheval vif, actif et léger au XVe s.
Hippotomiste : celui qui étudie l’anatomie du cheval au XIXe s.
Hirondelle : le terme désigne le cocher de fiacre en quête d’un client dans l'argot des cochers du XIXe s.
Misaudor : désigne le cheval de grande valeur au XIe s.
Monter comme un marchand de cerises : cette expression argotique du XIXe s. désigne le fait de mal monter à cheval.
Oreillard :
se dit d’un cheval qui a de grandes oreilles et les remue souvent au XVIIe s.
Pouloper : dans l'argot de cavalerie du début du XXe s., ce verbe veut dire galoper.
Ramasser un bouchon : c'est le fait de tomber de cheval dans l'argot de cavalerie du début du XXe s.
Ramer : se
dit d’un cavalier qui bat l’air de ses coudes pour accompagner le galop de son
cheval à la fin du XIXe s.
Secouer son homme : se dit d’un cheval qui a le trot sec au XVIIe s.
Voir une jambe à Rome
et l’autre à Constantinople : monter avec une jambe vers l’épaule et l’autre
vers la croupe au XVIIIe s.
Pour aller plus loin :
Philippe Fournier, Douze siècles de langage autour du cheval : le parler cheval de la chanson de Roland à nos jours, Edilivre, 2010.
Jules Pellier, Le Langage équestre, Delagrave, 1889. En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6527882r.texteImage
Véronique Pidancet-Barrière, Les mots du cheval, Belin, 2005.
Image en Une : Guillaume Apollinaire, [Calligramme cheval], Peintures de Léopold Survage, dessins et aquarelles d'Irène Lagut : première exposition des "Soirées de Paris" du 21 au 31 janvier 1917. Source : Gallica/ BnF