Lecture : "Le Cheval, c'est l'avenir" de J.-L. Gouraud
Notes de lecture sur le livre de Jean-Louis Gouraud, Le Cheval, c'est l'avenir par Honorine Tellier, Chargée de mission Médiathèque à l'IFCE.
08/04/2021
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Jean-Louis Gouraud est un cavalier, un éditeur mais aussi un auteur prolifique d'ouvrages et de textes portant sur le cheval et l'équitation. Il n'a de cesse de s'intéresser au cheval et à la relation qui l'unit à l'être humain, et ce sous différents angles : historique (l'édition de L'art de soigner et d'entraîner les chevaux : texte hittite du maître écuyer Kikkuli, Caracole, 2000), littéraire (Célébration du cheval, Cherche-midi, 1995), social (Le Cheval, animal politique, Favre 2009), technique (l'édition des Dialogues sur l'hippologie arabe, Actes Sud, 2008) mais aussi personnel et essayiste (Mes galops, Ed. du Rocher, 2015).
C'est dans cette dernière catégorie que s'inscrit ce petit livre qui souhaite défendre la place du cheval dans la société, pour le bienfait du cheval et de l'humain. Si le sujet n'est pas neuf pour l'auteur et pour la société française, il est toujours, si ce n'est plus encore qu'avant, d'actualité. C'est d'ailleurs sur ce point que débute l'ouvrage avec un arrêt sur La Fin du cheval, publié par Pierre Giffard en 1899, pour ensuite évoquer les propositions de lois pour l'amélioration des conditions de vie des animaux de compagnie déposées à l'été 2020.
Jean-Louis Gouraud explore l'évolution des activités équestres qui, depuis plusieurs décennies, se sont réorientées vers le loisir. De même, il questionne les changements dans le rapport au cheval et plus largement avec l'animal dans une société occidentale qui a vu émerger le courant animaliste. Convoquant notamment des scientifiques (dont Sylvie Brunel, Jocelyne Porcher, Jean-Pierre Digard et Vanina Deneux), l'auteur remet en avant un point bien souvent oublié : le processus de domestication s'effectue dans les deux sens à savoir de l'humain au cheval mais aussi du cheval vers l'humain.
Ce que met en valeur Jean-Louis Gouraud au fil de son texte ce sont les bénéfices réciproques qu'en retirent les deux parties engagées. Ainsi le cheval a pu voir son existence améliorée et préservée (et peut-être même sauvegardée) en étant "employé" par les humains. Un "emploi" et non une utilisation ou une exploitation qu'il peut trouver plaisante car il existe bien un plaisir commun au cheval et à l'humain, celui de travailler et de faire ensemble. Pour l'humain, c'est l'occasion et le moyen de se confronter au réel, d'être mis en contact avec ce qui l'environne et ce grâce au cheval. Ce dernier le re-sensibilise aux éléments et êtres vivants.
Un livre-plaidoyer à mettre entre les mains des cavaliers et des non-cavaliers pour que les chevaux puissent vivre heureux auprès et avec nous.
Jean-Louis Gouraud, Le Cheval, c'est l'avenir : qui peut encore faire le lien entre l'homme et la nature ? Sûrement pas les robots !, Actes Sud, 2021, 68 p., 8€
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C'est dans cette dernière catégorie que s'inscrit ce petit livre qui souhaite défendre la place du cheval dans la société, pour le bienfait du cheval et de l'humain. Si le sujet n'est pas neuf pour l'auteur et pour la société française, il est toujours, si ce n'est plus encore qu'avant, d'actualité. C'est d'ailleurs sur ce point que débute l'ouvrage avec un arrêt sur La Fin du cheval, publié par Pierre Giffard en 1899, pour ensuite évoquer les propositions de lois pour l'amélioration des conditions de vie des animaux de compagnie déposées à l'été 2020.
Jean-Louis Gouraud explore l'évolution des activités équestres qui, depuis plusieurs décennies, se sont réorientées vers le loisir. De même, il questionne les changements dans le rapport au cheval et plus largement avec l'animal dans une société occidentale qui a vu émerger le courant animaliste. Convoquant notamment des scientifiques (dont Sylvie Brunel, Jocelyne Porcher, Jean-Pierre Digard et Vanina Deneux), l'auteur remet en avant un point bien souvent oublié : le processus de domestication s'effectue dans les deux sens à savoir de l'humain au cheval mais aussi du cheval vers l'humain.
Ce que met en valeur Jean-Louis Gouraud au fil de son texte ce sont les bénéfices réciproques qu'en retirent les deux parties engagées. Ainsi le cheval a pu voir son existence améliorée et préservée (et peut-être même sauvegardée) en étant "employé" par les humains. Un "emploi" et non une utilisation ou une exploitation qu'il peut trouver plaisante car il existe bien un plaisir commun au cheval et à l'humain, celui de travailler et de faire ensemble. Pour l'humain, c'est l'occasion et le moyen de se confronter au réel, d'être mis en contact avec ce qui l'environne et ce grâce au cheval. Ce dernier le re-sensibilise aux éléments et êtres vivants.
Un livre-plaidoyer à mettre entre les mains des cavaliers et des non-cavaliers pour que les chevaux puissent vivre heureux auprès et avec nous.
Jean-Louis Gouraud, Le Cheval, c'est l'avenir : qui peut encore faire le lien entre l'homme et la nature ? Sûrement pas les robots !, Actes Sud, 2021, 68 p., 8€
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