Résumé :
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Dans son célèbre "Voyage en Russie", Théophile Gautier évoque sa rencontre à Saint-Pétersbourg (fin 1858, début 1859) avec le peintre Nikolaï Egorovitch Svertchkov. Il s'étonne du talent avec lequel il peint les chevaux, et le compare à Horace Vernet, à Alfred de Dreux. La comparaison est excellente. Svertchkov (né à Saint-Pétersbourg en 1817, mort à Tsarskoïé Selo en 1898) est contemporain de H. Vernet (1789-1863) et de A. de Dreux (1810-1860). Comme eux, il a une passion pour les chevaux qu'il représente en leur mille usages : courses, chasses, attelages élégants ou paysans, montés en amazone ou menés par des moujiks. Comme de Dreux, Svertchkov a été remarqué de son vivant par Napoléon III, qui l'a décoré, et lui a acheté un tableau (en 1863). Comme les "petits maîtres" français du XIXème siècle, Svertchkov sort enfin d'un long purgatoire - et l'on commence (ou plutôt, l'on recommence) à admirer son prodigieux talent, sa fantastique énergie, et son inépuisable imagination. Jamais encore un livre ne lui avait été consacré. Ni en France, ni même en Russie. Pour réaliser celui-ci, nous avons fait appel à deux experts : Natalia Chapochnikova, historienne d'art et de littérature, et David Gouriévitch, directeur du musée du Cheval de Moscou, qui possède plus de deux cents toiles de Svertchkov. Une sélection de soixante d'entre elles sont reproduites ici. Une véritable redécouverte
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