Titre : | Etude des mors aux XVIème et XVIIème siècles dans les traités de Pavari, Fiaschi, La Broue et la Noue |
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Auteurs : | Ernest Chenière |
Type de document : | texte imprimé |
Format : | p. 79 à p. 92 / Illustrations / 24 cm |
Mots-clés : |
Mots-clés équitation Histoire du morsEquivoc Mors |
Résumé : | Le tempérament du cheval, sa bouche, la main du cavalier et le mental de ce dernier forment une constellation fermée par la circonférence des rênes et actée par le travail du mors. L'embouchure est donc, et chacun le sait, un levier essentiel dans l'art de monter à cheval. Le visiteur de nos musées, curieux mais plutôt ignorant a pu à l'instar de certains commentateurs érudits de l'art équestre, s'émouvoir et même s'indigner devant les mors étonnants que les cavaliers de la Renaissance posaient à leurs chevaux ; et de jeter l'anathème sur ces " brutes qui maltraitaient et martyrisaient leurs montures ". Qu'en est-il vraiment ? Un tel sadisme présumé pouvait-il inspirer l'Art des éperonniers de la Renaissance ? L'étude des traités de " La Manière de bien Emboucher son cheval " (Pavari - 1581, La Broue - 1610, Fiaschi - 1611 et La Noue - 1643) nous invite à de la prudence et de la circonspection. On est en effet frappé de la constante volonté des écuyers de ne jamais montrer que de la douceur et du tact dans leur action, sur la bouche de leurs chevaux alors même qu'ils recherchaient une efficacité radicale, dans le contrôle et le maniement de leurs chevaux utilisant des mors rigoureusement adaptés aux contours si complexes et si délicats de cette région très sensible du corps du noble animal. Ils étaient du reste très conscients que " il n'y a rien qui fasse tant la réduction du cheval que l'embouchure, ni rien qui lui fasse plus opiniâtrement fuir l'obéissance que la rigueur d'icelle. (Pierre de La Noue). Un soin si jaloux, un même souci de l'extrême précision était apporté à la conception et à la fabrication des multiples modèles de branches et de gourmettes dont ces mors étaient pourvus. Notre étude fait une part importante aux citations des auteurs, présente quelques unes de leurs planches en vue d'expliciter le fonctionnement de certains mors ; elle souhaite aussi introduire le public à la terminologie de l'éperonnerie de ce temps. |