Abstract:
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Comme sous-gouverneur du Dauphin, Pluvinel donna à ce prince les premières leçons d'équitation, leçons qu'il continua à son royal élève jusqu'aux premières années de sa majorité. Elles attirèrent à juste titre sur lui la plus grande célébrité, et donnèrent le signal de l'essor de l'équitation en France. Pluvinel avait pris, sur l'ordre de Louis XIII lui-même, des notes et confia son manuscrit à son élève et ami René Menou de Charnizay. Mais sur ces entrefaites, Pluvinel mourut et Crispin de Pas, qui avait déjà terminé la moitié des planches, acheva son travail et publia une copie tronquée, inexacte et incomplète du manuscrit que lui avait fournit un certain Peyrol, serviteur de Pluvinel. Indigné, Menou composa un nouvel ouvrage auquel il donna le titre de Instruction du Roy en l'Exercice de monter à cheval et utilisa les mêmes planches que Crispin de Pas. Il a donc été publié sous le nom de Pluvinel deux traités d'équitation : Le Maneige royal, avec un texte incomplet et sans valeur du point de vue équestre, mais avec les planches en premier tirage et l'Instruction du Roy, dont le texte reproduit exactement la pensée et la méthode du grand écuyer, mais dans lequel les épreuves des planches sont sensiblement inférieures. Pluvinel, ayant réfléchi sur les règles de son maître Pignatelli et leur ayant fait subir l'examen de la raison, les a appliquées d'après des principes plus humains et plus naturels. Avec Pluvinel l'équitation devient aussi l'art de gouverner
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