Titre : | Le cheval réinventé par la société des loisirs en Occident : une mythologie révolutionnée . (XVIIIème - XXIème siècle) |
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Auteurs : | Sylvine Pickel-Chevalier ; Gwenaëlle Greffe |
Type de document : | texte imprimé |
Format : | p. 23 à p. 49 / 29,7 cm |
Note générale : | Bibliographie |
Mots-clés : |
Equivoc Loisir ; Mythologie |
Résumé : | Le cheval marque lhistoire occidentale depuis lAntiquité jusquà laube de lépoque contemporaine par lintermédiaire dune symbolique élitiste : il est le compagnon des classes dominantes, prolongation du corps élégant et armé de la noblesse. Néanmoins, la révolution sociale qui embrase lEurope au soir du XVIIIe siècle, renforcée par la révolution industrielle du XIXe, va bouleverser cette mythologie ancestrale. Alors que les prouesses technologiques rendent progressivement obsolètes les forces motrices équines, la civilisation des loisirs émergente dans un monde devenant urbain réinvente son utilisation et ses représentations à travers le prisme des arts. Quels furent les processus dune telle évolution en Occident ? Peut-on parler dune révolution silencieuse, accompagnée et accompagnant la transformation des pratiques, qui renverserait plus de 2 000 ans dallégories masculines et guerrières du cheval, au profit de symboles plus féminins ? La perception du cheval fait-elle plus largement écho à la réinvention du rapport contemporain à la nature, dans une société affranchie des relations vivrières à la terre ? Illustre-t-elle, enfin, par le biais de phénomènes de féminisation et de juvénilisation la reconsidération des places et projections sociétales du genre et de lenfant, notamment celle portée par les arts ? Abstract. The horse has dominated Western history from ancient times through to the dawn of the modern era as an elitist symbol: it has been the companion of the ruling classes, an extension of the nobilitys elegant and armed bodies. Nevertheless, the social revolution that engulfed Europe at the end of the 18th century, reinforced by the industrial revolution of the 19th, was to shake this ancient mythology. While technological prowess made equine energy progressively obsolete, the emerging leisure market - in a world becoming increasingly urban - revitalized its use and its image in the world of the arts. What were the processes allowing such a development in the West? Can we speak about a silent revolution, accompanying and accompanied by a change of activities, which would transform 2,000 years of masculine and warrior allegories linked to the horse into more feminine symbols? Is the perception of the horse more widely echoed in the reinvention of our contemporary relationship with nature, in a society freed from the idea that the earth is there only to provide food? Does this perception at last show, through the phenomena of feminization and increasing youthfulness, a reconsideration of the place and role in society of gender and of children, primarily driven by the arts ? |