Titre : | Le haras du roy en Normandie |
Titre original: | Thème N° 1 - Les Ecuries dans l'architecture aristocratique et fonctionnelle. |
in : | |
Auteurs : | Jean-Louis Libourel |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : Association pour l'académie d'art équestre de Versailles, 1998 |
Format : | 9 p. / Photos / 29,7 cm. |
Langues: | Français |
Classement équitation : | 14 |
Mots-clés : |
Mots-clés équitation du XVIIè au XIXè siècle ; Elevage ; Le PinEquivoc Écurie ; France ; Haras Nationaux ; VersaillesNoms Propres Louis XIV |
Résumé : | La réorganisation de l'élevage en France, à l'initiative de Colbert, ministre de Louis XIV, s'était concrétisée par la création, en 1665, d'un premier haras royal à Saint-Léger-en-Yvelynes. Lassé par cinquante années d'une exploitation difficile n'aboutissant qu'à une production médiocre, le roi prit le parti de transférer son haras dans une région plus propice à l'élevage. Après une enquête à travers les provinces réputées pour la qualité de leurs herbages, il fixa son choix sur la Normandie et acquit, en mai 1715, les terres de la seigneurie du Pin pour y installer un nouveau haras. Cette acquisition tardive anéantit la légende attribuant à Colbert, à l'architecte Mansart et au paysagiste Le Nôtre, la création du haras au Pin : en 1715, tous étaient morts, Colbert depuis trente deux ans (en 1683), Le Nôtre depuis quinze ans (en 1700) et Mansart depuis 7 ans (en 1708). Des recherches récentes ont permis d'identifier sans conteste les véritables auteurs du plus célebre haras français : Robert de Cotte "premier architecte des bâtiments de Sa Majesté" conçut les plans de l'édifice et Pierre Le Mousseux "architecte du Roy" assura l'exécution des travaux, réalisé par un maçon local, Abraham Saillant. Les deux grandes écuries disposées autour de la cour d'honneur furent construite en premier et rapidement achevées : les chevaux du roi, venant de Saint-Léger, y entrèrent le 1er mai 1717. Un devis de Robert de Cotte, daté du 20 mai 1717, indique comme "ouvrage restant encore à faire pour la fin de l'année 1719, le grand corps de logis entre cour et jardin". Dans la deuxième moitié du XVIIIè siècle, un grand manège, construit par le prince de Lambesc, et des écuries secondaires vinrent fermer, à l'est et à l'ouest, les cours latérales, complétant ainsi la composition majestueuse du "Versailles des chevaux" (J. de la Varende). |