Titre : | Identification des facteurs influençant la relation Humain-Animal chez les animaux de travail (Eléphants d'Asie, Rennes et chevaux) |
Accompagne : | |
Titre de série : | Bien-être et comportement, 1 |
Auteurs : | Océane Liehrmann, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Le Pin au Haras : IFCE, 2023 |
Format : | p.11 |
Note générale : |
Océane Liehrmann – University of Turky (Finlande)
Sous la direction de Virpi Lummaa1, Léa Lansade2 et Mirkka Lahdenperä1- 1University of Turku et 2IFCE, INRAE |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Equivoc Cheval De Travail ; Éléphant ; Relation Homme-Animal |
Résumé : |
Bien que l'on sache que la relation humain-animal peut avoir un impact important sur la vie et le bien-être des animaux, les études se concentrent principalement sur les animaux de compagnie, les animaux de ferme et les animaux de zoo. Cependant, un groupe d'animaux a été négligé malgré le temps considérable qu'ils peuvent passer en proximité avec les humains : les animaux de travail. Ces animaux nécessitent une expertise spécialisée afin d’être entraînés et utilisés pour des tâches bien précises. Cela implique qu'ils passent beaucoup de temps à interagir quotidiennement avec les humains, en général avec une personne spécifique qui est également leur soigneur. Ces interactions, qui vont des soins quotidiens (nourriture, soins vétérinaires) aux interactions liées au travail (toilettage, commandes de travail, portage), peuvent aboutir à la création d'une relation complexe entre l'animal de travail et son propriétaire/soigneur. Mon travail de thèse consiste à expérimentalement identifier et estimer l'impact de facteurs liés à la relation humain-animal pouvant affecter les interactions avec les humains chez les animaux de travail. Des expériences ont été menées avec trois espèces ayant des niveaux de domestication différents et utilisées à des fins différentes : des éléphants d’Asie semi-captifs utilisés pour le
débardage du bois au Myanmar, des rennes de traineaux semi-captifs utilisés pour les safaris touristiques en Laponie et des chevaux de loisir. L'intérêt d'utiliser ces trois populations est de comparer si des facteurs tels que la familiarité de l'entraîneur/propriétaire/soigneur ou la durée de la relation de la dyade de travail affectent leurs interactions de manière similaire ou non, dans différents contextes de travail et selon leur degré de familiarisation à l'humain. Contrairement aux éléphants d’Asie et aux rennes qui sont tous issus des mêmes populations, les chevaux de loisir participant à l'étude, proviennent de différents endroits, ce qui signifie qu'ils varient dans leur histoire de vie et leur environnement de vie. Avec les chevaux j’ai donc pu approfondir mon investigation et explorer des effets de différents environnements sociaux et physiques sur les interactions entre les dyades de travail chevaux-humain. Dans le cadre de la journée des doctorants de la filière équine je vais vous présenter une partie des travaux menés avec les chevaux. L’environnement de vie des animaux captifs peut avoir un impact significatif sur leur capacité ou leur volonté d’interactions avec les humains. De nombreuses études ont mis en évidence les effets positifs de l'enrichissement environnemental et de l'exercice physique volontaire sur la neurogenèse, l'apprentissage et la mémoire des animaux. Par conséquent, quand on étudie les compétences socio-cognitives des espèces sociales, il est important de prendre en compte l'environnement social et physique dans lequel elles vivent. D’autres études ont observé les impacts positifs des contacts sociaux sur les performances cognitives de nombreuses espèces sociales, bien qu'elles aient rarement été étudiées chez les mammifères longévifs. De plus, à notre connaissance, l'effet des environnements sociaux et physiques n'a pas été étudié en association avec les compétences sociocognitives envers les humains. Dans le cadre de mon doctorat, j’ai utilisé une tâche de choix à double sens pour évaluer la qualité de la communication au sein des dyades de travail humain-cheval. L'idée est d'estimer la capacité des chevaux à répondre aux signaux donnés par l'homme en fonction des différents facteurs étudiés. L’expérimentateur (propriétaire ou personne inconnue), placé entre deux bacs, indique en pointant avec son bras vers quel bac le cheval doit aller pour bénéficier d’une récompense alimentaire. Le test est répété 10 fois et on mesure le taux de succès des chevaux (nombre de fois où le cheval a choisi le bac pointé par l’expérimentateur) en fonction de différents paramètres : la familiarité de l’expérimentateur (propriétaire ou personne étrangère), leur temps de relation ainsi que l’environnement physique et social des chevaux (ex : vie en paddock individuel, vie en pâture en groupe). Ce sont les résultats de cette étude que je vais vous présenter. |
Provenance : | IFCE, INRAE |
Autre(s) éditeur(s) : | INRAE |
Classement cheval : | E13 |
Congrès : | JOURNEE DES DOCTORANTS DE LA FILIERE EQUINE |
En ligne : | oui |
En ligne : | https://www.youtube.com/watch?v=uVApVfK6Ap4 |